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Quand le design rencontre le tuning : retour en images sur l’exposition « Tu nais, tuning, tu meurs » de la Biennale Internationale Design de Saint-Etienne.

 « Tu nais, Tuning, tu meurs » : le sens du beauf !?

Lors de mon excursion à la Biennale Internationale Design de Saint-Etienne, j’ai été interpellée - dès mon arrivée en gare - par l’affiche de l’exposition « Tu nais, tuning, tu meurs ». Non pas par son graphisme – pour le moins surprenant – mais plutôt par le sujet et le jeu de mot – très bien trouvé il faut l’avouer - .

Intriguée par ce thème, je me suis rendue au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne où se tient [jusqu’au 15 juin] cette exposition qui cherche à « rapprocher le design et le tuning, deux pratiques que la force des clichés voudrait d'abord nous faire opposer ». Sachant que la problématique de la Biennale cette année était « les sens du beau », j’étais très enthousiaste sur ce que j’allais découvrir.

Le tuning, une « pratique sauvage » étouffée par les clichés

« Le tuning est l’art de personnaliser son véhicule (vélo, moto, tracteur, automobile, camion). L’idée reste de fabriquer un véhicule unique, le sien. Le tuning se perpétue, sous d’autres noms, au moins depuis l’invention de la production d’automobiles en série » Éric Darras, sociologue, professeur à Sciences Po Toulouse.

En confrontant les valeurs du design, du beau et du tuning, la 9^ème édition de la Biennale s’est lancée un pari audacieux avec l’aide du post-diplôme Design et Recherche de l'école supérieure d'Art et de Design. Cette exposition invite à poser un regard différent sur ce phénomène social, défini par les clichés véhiculés par la sphère médiatique (le tuning est l’un des sujets phares de la télé de l’intimité qui attise les moqueries : Confessions Intimes, Tellement vrai…).

« Nous avons voulu réfléchir au tuning comme un concept permettant de comprendre une certaine manière d’envisager la relation à l’objet. Le propre des tuneurs est de reconsidérer des objets industriels standard », expliquent les deux commissaires de l’exposition « Tu nais, Tuning, Tu meurs », co-dirigeant le post-diplôme Design et Recherche de l’école de design de Saint-Étienne, le philosophe et directeur éditorial de la revue Azimuts Marc Monjou et le designer Rodolphe Dogniaux.

Une « expo de bagnoles » pas comme les autres

« Nous ne voulions pas avoir une approche documentaire ou sociologique de l’approche culturelle du tuning. L’intéressant est de voir comment un artiste s’en empare. »

C’est un pari réussi pour les commissaires ! Pour ma part, j’ai été complètement séduite par cette approche déroutante et singulière. C’est notamment dans cette exposition que j’ai découvert les enceintes Ixoost composées de pots d’échappement de Formule 1 et imitant le son qui s’échappe de ces bolides (dont je vous parlais ici).

Tout au long de cette exposition, les œuvres des artistes nous invitent à nous questionner sur les relations entre les valeurs de l’industrie, de l’art et du design.

Vous découvrirez l’ensemble des œuvres de cette exposition dans notre album Facebook ci-dessous :

[Cliquez sur une photo pour voir l’ensemble de l’album]